Littérature jeunesse

C’est la vie !

Mon projet principal consiste en une série de mini-romans pour les 6-9 ans intitulée C’est la vie ! Cette série porte sur les enfants différents. En 1 000 mots, le jeune lecteur se retrouve dans la tête d’un enfant présentant des besoins particuliers.

Ce projet est né d’un texte que j’avais écrit pour mon cours universitaire Écrire pour les enfants et les adolescents, à la session d’automne 2012 avec Anique Poitras. Lors de la première moitié de la session, j’ai écrit une histoire où le personnage principal était une petite fille très angoissée. Je ne pensais pas qu’un jour une série naîtrait des particularités de mon petit personnage.

Aujourd’hui, Boomerang éditeur jeunesse s’apprête à publier les deux premiers volets de la série et j’ai déjà plus de quatre autres mini-romans complétés pour C’est la vie !

Comment je m’y prends pour avancer si vite?

J’attends qu’un personnage se présente à moi. Ça semble un peu fou, j’avoue, mais c’est comme ça que je crée. Si je n’ai pas de personnage en tête, rien ne sort. Ensuite, j’écris tout d’un trait sans trop me poser de questions. Y a-t-il trop d’adverbes ? Est-ce que mes phrases sont trop longues ? Est-ce que je viens d’écrire un gros cliché ? Je n’y pense pas. Après la première étape, je laisse mon texte faire dodo quelques jours, voire quelques semaines.

Ensuite vient la relecture. Je ne peux pas le faire tant et aussi longtemps que j’ai le texte frais dans ma mémoire. J’ai besoin de l’oublier un peu avant de me relire. Sinon, je vais penser qu’il est parfait comme il est. En plus, avec le recul ça me fait moins mal de passer de 1 600 mots pour un brouillon à 1 200 mots pour un deuxième jet potable. Les coupures deviennent évidentes et nécessaires.

Puis, vient l’heure des critiques. j’ai un groupe d’amis très restreint, des gens de confiance. J’envoie ma plus récente version à ceux qui ont le temps de la lire et j’attends leurs commentaires. Parfois les questions sont d’ordre technique, parfois je reçois des critiques très incisives. Le mot d’ordre est de ne répondre qu’aux questions posées. Je me retiens de justifier, invalider les critiques des gens. Plus une critique revient de manière récurrente, plus le point soulevé mérite d’être pris en considération. On ne peut pas avancer en tant qu’écrivain si on rejette toujours ce qui ne fait pas notre affaire.

Enfin, je réécris, corrige, change, puis remets le tout à mon agent qui procède à un diagnostic de lecture et à une révision avant de tout envoyer à l’éditeur.

Donc beaucoup d’étapes, mais l’avantage est que lorsqu’un de mes textes est au « repos », je peux en commencer de nouveaux. De ce fait, j’ai toujours au moins deux textes en « pénitence » tandis que j’en corrige un et que j’en écris un nouveau.

Les joies de la femme multi-tâches !

Ici, j’entends mon mari dire : « Et si ça pouvait être de même pour le ménage et la vaisselle ! »

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